Son visage fatigué et sérieu ne témoignait d'aucun désespoir; sous la coupole spleenétique du ciel, les pieds plongés dans la poussière d'un sol aussi désolé que ce ciel, il cheminait avec la physionomie résignée de ceux qui sont condamnés à espérer toujours. Ses pas le menèrent à un pub. Après un leger instant d'hésitation, il rentra.
Il s'etonna du vide de la salle sombre, que seul quelques rares bougies éclairaient, il s'appuya contre le comptoir espérant la venu du tavernier. Celui-ci ne tarda guère.
- "Que voulez-vous", lui demanda le patron.
- "Un godet de gin, s'il vous plaît", répondit Spleeneria
Le propriètaire du pub ramassa un gobelet poussièreux de dessous le comptoir, et le remplit aussitôt. Spleeneria leva son bière et fit un signe de la tête au tavernier. Nul mot ne sorti de sa bouche. Il but le premier verre d'une soirée s'annonçant longue, très longue...